Un chiffre, et le décor est planté : près de 7 clients sur 10 décident de leur achat en magasin, parfois sur un simple coup d’œil ou une impulsion déclenchée par un visuel bien placé. Loin des diktats des panneaux publicitaires de rue, la communication commerciale à l’intérieur du point de vente façonne l’expérience d’achat, souvent à l’insu du consommateur.
Du panneau informatif discret à la scénographie événementielle, chaque support d’affichage poursuit sa propre mission. La frontière entre incitation et information se brouille parfois, selon l’objectif : faire découvrir une nouveauté, répondre à une obligation légale ou orienter la décision sur une promotion. Impossible de s’y retrouver sans exemples concrets tirés du terrain.
Plv et ilv : comprendre les fondamentaux et leurs différences
Deux acronymes reviennent sans cesse dans le vocabulaire des responsables de magasin : plv et ilv. La publicité sur le lieu de vente (PLV) vise à susciter l’intérêt, à mettre en lumière un produit ou à provoquer l’acte d’achat. Face à elle, l’information sur le lieu de vente (ILV) se concentre sur la clarté, la pédagogie, l’accompagnement du client dans son choix.
La plv se matérialise par des présentoirs colorés, des kakémonos, des totems ou des stop-rayons stratégiquement disposés dans la surface de vente. Chaque support cherche à séduire, interpeller, provoquer l’envie ou la curiosité, souvent sur le trajet le plus fréquenté du magasin. Sa force : créer l’étincelle qui fait passer un produit du rayon au panier.
L’ilv, de son côté, joue la carte de l’utilité. Étiquettes, panneaux descriptifs, conseils d’utilisation, informations réglementaires : ces supports sobres et clairs permettent au client de comparer, de comprendre une offre, d’acheter en toute autonomie. Leur mission n’est pas de faire vendre à tout prix, mais de lever les doutes et de simplifier le parcours.
Voici comment distinguer concrètement ces deux approches :
- plv : déclenche l’achat, interpelle, valorise le produit
- ilv : explique, renseigne, clarifie l’offre
Ce tandem structure l’expérience en magasin : d’un côté, la séduction et le coup de projecteur ; de l’autre, la transparence et l’accompagnement. Une enseigne qui équilibre plv et ilv affiche clairement ses priorités et sa posture vis-à-vis du client.
Quels bénéfices concrets pour les points de vente ?
En magasin, la plv ne se limite pas à l’habillage des linéaires : elle agit comme un accélérateur de chiffre d’affaires et de différenciation. Les études le rappellent : une large part des décisions d’achat se jouent sur place, sous l’influence d’une mise en scène visuelle ou d’un message accrocheur. Les supports plv, bien pensés, transforment l’allée centrale en véritable terrain de jeu commercial.
Le premier levier, c’est évidemment l’attention. Dans un univers saturé de signaux, un kakémono ou une arche bien visible capte le regard et oriente le pas du client. Chaque dispositif, têtes de gondole, affiches lumineuses, stops-rayons, multiplie les occasions de rencontrer le produit et d’ancrer la marque dans la mémoire.
Pour les équipes, la plv devient un outil de pilotage : elle structure l’espace, met en avant les nouveautés, signale les promotions saisonnières. Un affichage efficace fluidifie la circulation, accélère la rotation des stocks, facilite le repérage des offres et évite les ruptures. Résultat : le panier moyen grimpe, les ventes ciblées progressent, la fidélité s’installe pour de bon.
Adopter une démarche plv n’a rien d’anecdotique. Derrière chaque support se cache une stratégie d’optimisation du parcours client et de valorisation de l’offre. C’est bien plus qu’un simple décor : c’est un levier de performance, à la fois commercial et organisationnel.
Exemples inspirants d’affichage en magasin
Un point de vente sans plv manque vite de relief. Les enseignes rivalisent d’idées pour renouveler l’expérience et faire vibrer la surface de vente. Quelques exemples concrets donnent la mesure de cette créativité :
La tête de gondole, placée en bout de rayon, propulse un produit au-devant de la scène. À l’approche des fêtes, chocolats et jouets monopolisent ces emplacements ; lors d’une opération beauté, shampooings et soins prennent le relais. Le visuel, le volume, le message : tout contribue à accélérer la rotation et à doper la visibilité.
Autre dispositif : le totem digital. Dans les concept-stores ou les grandes surfaces, il s’équipe d’un écran tactile qui permet de consulter des caractéristiques techniques, de visionner des démonstrations ou de localiser un article précis. L’écran plv, interactif, transforme la visite en expérience immersive, tout en collectant de précieuses données sur les déplacements et les centres d’intérêt des visiteurs.
Les supports suivants illustrent la diversité des outils disponibles pour orienter ou enrichir le parcours client :
- Le stop-rayon attire l’œil sur une nouveauté ou une promotion, positionné exactement à hauteur de regard.
- La vitrine animée théâtralise l’offre grâce à des jeux de lumière, des mannequins mobiles ou des produits suspendus.
- Le présentoir de comptoir incite à l’achat d’impulsion, au moment précis où le client s’apprête à régler ses achats.
Mixer supports traditionnels et dispositifs digitaux permet de renouveler sans cesse l’affichage en magasin. Le visuel plv ne se contente pas de décorer : il structure l’offre, guide les choix et instaure un climat propice à l’acte d’achat.
Supports de communication visuelle : comment aller plus loin ?
La plv évolue. Les enseignes ne se contentent plus de renouveler l’habillage du point de vente : elles cherchent à prolonger la durée de vie des supports et à affirmer une stratégie marketing responsable. Matériaux durables, modules réutilisables, simplicité de montage ou facilité de recyclage : ces critères prennent de plus en plus de poids dans le choix d’un dispositif.
Certains fabricants intègrent désormais l’éco-conception dès la phase de design. Carton recyclé, encres végétales, présentoirs modulables : ces choix répondent à la fois aux attentes écologiques des consommateurs et aux exigences de la RSE. En France, plusieurs entreprises proposent des solutions sur-mesure, pensées pour réduire leur impact environnemental, sans sacrifier l’impact visuel ou la créativité.
L’innovation s’invite aussi dans le merchandising visuel. Capteurs connectés, écrans pilotés à distance, interactions via smartphone : la publicité sur le lieu de vente se transforme en expérience personnalisée, capable de s’adapter en temps réel au comportement des visiteurs. Les données collectées permettent d’ajuster l’affichage, de fluidifier la rotation des produits et d’orchestrer des campagnes selon les flux observés.
Pour aller plus loin, voici deux pistes à explorer :
- Privilégiez les supports évolutifs : une structure réutilisable s’adapte à différentes campagnes et limite le gaspillage.
- Assurez-vous que chaque dispositif respecte les normes ERP : sécurité et accessibilité sont incontournables.
La plv, désormais, s’inscrit dans une démarche globale : chaque support compte, à condition de s’intégrer harmonieusement au parcours d’achat. L’agilité prévaut : c’est cette capacité à renouveler, à surprendre et à accompagner le client de l’entrée à la sortie qui fera la différence demain.


